Membre de l'Union des Clubs de la Presse de France et Francophones

mercredi 28 mars 2007

ALGÉRIE

Fathia Benchicou, Stéphane Poirot et Mohamed Benchicou,
à l'occasion du congrès UCPF de Grenoble en décembre 2006


Violation des droits de la presse

Mohamed Benchicou a payé le prix fort (deux années de prison) dans son combat pour que la liberté de la presse soit respectée en Algérie. Le Club de la Presse de Grenoble estime totalement injustes les récentes menaces faites à l'encontre de Mohamed Benchicou, écrivain-journaliste Algérien. Le Club de la Presse de Grenoble adresse à Mohamed Benchicou, ainsi qu'à son épouse Fatiah, un message de soutien et de profonde amitié. Ces pressions judiciaires de la part du pouvoir algérien sont absurdes et intolérables pour les peuples libres que nous incarnons. Nous devons, nous aussi, défendre et promouvoir les valeurs que partage Mohamed Benchicou et ce malgré les menaces de punition extrême à son endroit.
Communiqué de Mohamed Benchicou
« Le pouvoir algérien menace de me renvoyer en prison et de punir le journal où j'écris »
Dans un article signé par Hachemi DJIAR, ministre de la Communication, publié samedi 24 mars par certains titres de la presse nationale, le pouvoir algérien menace de me renvoyer en prison et de punir Le Soir d'Algérie, le journal qui publie mes chroniques depuis ma libération le 14 juin dernier.
Le gouvernement, cette fois ci, prend prétexte de l'annonce dans les colonnes de ce journal des séances de vente dédicaces au Salon du livre de Paris, de « Bouteflika une imposture algérienne », le livre qui m'a valu deux ans de prison. M. Djiar, voit dans cette annonce une « offense, une de plus, faite injustement le 22 mars 2007 dans un quotidien national au Chef de l'état algérien alors que les participantsà un sommet du NEPAD que le pays venait d'abriter n'avaient pas encore pris congé de leur hôte ».
Le ministre précise que « rien n'autorise une publication ou un journaliste quels qu'ils soient à outrepasser les limites établies par la déontologie et par la loi » et brandit le couperet en rappelant que « les articles 144 bis et 144 bis1 du code pénal prévoient et répriment le délit d'offense au Président de la République ». Ces articles, rappelons-le, punissentd'une lourde peine de prison l'auteur de « l'offense » et le directeur de la publication, et sont assortis d'une décision de suspension de la dite publication. Ces menaces arrogantes à l'endroit d'un auteur-journaliste qui a déjà payé pour ses écrits par deux années de prison et à l'endroit d'un quotidien coupable de lui avoir donné asile après la liquidation de son journal Le Matin, confirment bien la nature liberticide et hégémonique du régime algérien. Ceux qui se sontlaissés séduire par son récent discours libéral en réalisent aujourd'hui la duplicité. Plus que jamais l'opinion nationale et internationale est appelée à la solidarité avec les journalistes et les intellectuels algériens persécutés ainsiqu'avec le Soir d'Algérie menacé de sanctions par le pouvoir algérien. Il y va du sort de centaines de journalistes et d'une cause, la liberté de la presse, plus que jamais dans la gueule du loup, en Algérie.
Rappel : Mohamed BENCHICOU, directeur du quotidien Le Matin, est suspendu par le pouvoir algérien depuis 3 ans.Il est l'auteur de « Bouteflika une imposture algérienne »(éditions Le Matin et éditions Picollec). Notre confrère a été emprisonné pour ses écrits de juin 2004 au 14 juin 2006 Ila reçu le prix Barbara Goldmith 2006 du Pen international pour la liberté d'écrire.
Retrouvez les chroniques de Mohamed Benchicou le jeudi sur www.lesoirdalgerie.com.
Envoyez vos messages de soutien à : librepresse_algerie@yahoo.fr .
Visitez le site www.libererbenchicou.com .

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