En attendant voici une présentation de son travail et quelques unes de ses images.
Nous lui souhaitons une moisson fructueuse en nouvelles images au cours de son voyage.
VILLENEUVE – PAVON « D’un quartier français à un quartier mexicain »
C’est dans le cadre d’échanges universitaires que j’ai vécu l’année dernière à San Luis Potosi. C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé à vivre dans un quartier populaire en périphérie de la ville : le quartier de Pavon. Il s’agissait d’un quartier mal réputé pour sa violence, mais avec un peu de temps, les habitants m’ont bien adopté. C’est surtout grâce aux enfants que j’ai pu faire mon intégration. J’ai ensuite rencontré des jeunes qui m’ont expliqué le système des bandes, de la drogue, de la violence et de la débrouille. C’était pour moi la découverte d’un autre univers social. J’ai réalisé des photos sur mon quartier et je souhaite y retourner.
Avec Unis-Cité, dans le cadre de mon service civil volontaire, j’ai effectué deux projets à la Villeneuve avec les associations Osmose et Kiap. Avec Kiap, j’ai rencontré des jeunes de mon âge qui vivent dans ce quartier. Ils m’ont aussi fait découvrir leurs réalités, qui peuvent parfois bien ressembler à celles rencontrées dans mon quartier mexicain. Dans ces deux quartiers, j’ai été agréablement surpris de l’étonnante générosité de ses habitants, malgré les problèmes que l’on peut y rencontrer. C’est pour cela que je suis « tombé amoureux » du monde des quartiers où pour moi ses habitants ont des valeurs humaines fortes.
Le 15 juillet, je retournerai dans mon quartier de Pavon pour préciser mes reportages. Je souhaite mettre en place un atelier photo comme j’ai pu le faire à la Villeneuve où des jeunes de 7 à 14 ans apprennent à manier un appareil photo et à développer leurs photos en noir et blanc. Avec les plus âgés (18-30 ans), je souhaite réaliser des portraits d’eux (photo et texte) pour ensuite les échanger avec les jeunes de l’autre pays. Ils pourront ainsi en savoir plus sur la vie de leur « autre frère » et partager sa vision du monde.
J’irai également à la rencontre d’autres jeunes dans des quartiers populaires, mais aussi de communautés indigènes du Mexique à la Colombie en passant par l’Amérique Centrale. Je souhaite que ces jeunes laissés en marge de la société puissent s’exprimer au devant de la scène internationale. A l’issue de ce projet, j’espère pouvoir travailler en tant que reporter photographe.
Jean-Félix FAYOLLE
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