On the road again...

Nous étions sur la Route du rock, celle du festival de Tullins. Une voie de circulation solidement encombrée d’un défilé de bagnoles à l’arrêt, en raison d’un accident sur l’autoroute survenu au niveau de Saint-Egrève. La routine, quoi, pour les grenoblois. Nous montons à bord d’un bus spécialement affrété par les organisateurs de la 11e édition de « Sur la Route de Tullins ». On peut promouvoir le blues et être préoccupés par les enjeux du développement durable. La route du rock est encore longue. Dans les bouchons, les festivaliers du Club de la presse de Grenoble amateurs de sons folk, blues et pop spéculent sur le spectacle qui les attend. Pour la plupart, c’est une première. Stéphanie nous accueille avec un sourire radieux. Soudain, la nuit tombe sur le pré truffé de spectateurs. La bière coule à flot et les Stetson semblent flotter sur une mer agitée. Le vent se lève sur le stade Jean Valois, dans la plaine de Tullins, emportant avec lui les nuages qui menaçaient. Sous les derniers rayons de soleil, quelques centaines de spectateurs vibrent en chœur sur les paroles désopilantes du groupe québécois Mes Aïeux. Une sorte de « Danse des canards » jouée tambour battant, dont les paroles et la gestuelle grotesques semblent parfaitement apprivoisées par les spectateurs. Un cocktail musical explosif. Ce folklore traditionnel teinté de bossa nova et de reggae se mêle ensuite aux ballades piquantes de la belle écossaise, Sandi Thom, à laquelle a succédé une voix énergique qui nous vient de Memphis, Tennessee, celle de Keith Brown. Du style.

Nos remerciements à toute l’équipe du Festival Sur la Route de Tullins (www.surlaroutedetullins.com) pour cette invitation lancée à tous les membres du Club qui ont apprécié la qualité d’un festival musical sans frontières.

Stéphane Poirot